Mon parcours médical PART 2: le suivi pédiatrique

« Félicitations, votre petite fille fait 7lbs 8oz et 20 inches! » Kesako? ça commence bien 🙂

Alors voilà, on est devenus parents. Un petit bout totalement dépendant de nous, avec son petit bonnet sur la tête. Le bonheur…avec retour à la réalité: 24h après la césarienne, on m’a dit « lève toi et marche!« , et 4 jours après, j’étais dehors. Pas de complainte ici, on vous dit que tout est normal!

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Petons en action

Normal, normal… complètement nouveau oui!!! On rentre à la maison à 3 et on se dit que rien ne sera plus comme avant, et on se sent remplie d’amour et complètement démunie! Une solution (quand sa famille est loin) : le pédiatre ou Pediatrician ici (avec l’accent français, imaginez « Allô, bonjour, je souhaite parler, comprendre, enfin prendre un rdv avec le piédietrichien, c’est urgent! »)

Et ces coups de téléphone, on les a passés tous les 2 jours en moyenne pendant 2 mois! Pour tout et n’importe quoi! Alors autant connaître la façon dont ça fonctionne.

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Miroir, est ce que j’ai bonne mine ?

A la maternité, vous devez indiquer le nom du pédiatre qui s’occupera de votre bébé à sa naissance. Oui mais quand on ne connait personne, bin on prend celui qui se présente ou qu’on nous recommande. Et parfois, le courant ne passe pas, c’est ce qui s’est passé pour nous. On a donc changé au bout de 2 mois. Ça, c’est pour l’anecdote.

Le suivi est assez identique à la France (j’imagine), RDV hebdomadaires puis semi-mensuels, mensuels etc. La différence, c’est que vous rentrez dans une salle glaciale (pour décourager les microbes) et qu’on fait attendre bébé en couche!

Et en attendant le doc, on regarde autour de soi: une vue imprenable sur la baie (ne soyez pas jaloux) et partout des affiches pro-allaitement, je n’ai rien contre, bien au contraire, mais mon expérience sur le sujet n’a pas été très concluante. Et le pédiatre arrive, relax, Ipad dans une main, stylo dans l’autre. On discute, il ausculte le bébé (lui parle en espagnol même s’il sait qu’on est français!). Et on se dit à la semaine prochaine. C’est tout simple et ça nous va très bien.

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Je vous l’accorde, la vue de l’office est sympa…

Le hic, c’est quand arrive un souci le 1er mois (avant la première vaccination) style fièvre, il faut aller directement aux Urgences Pédiatriques, ça ne sert à rien d’aller chez le pédiatre, il ne fera rien pour vous! Ça, c’est la partie la plus stressante, on y allés 3 fois en un mois ….on attend des heures, bébé est pris de bras en bras par infirmière, interne, docteur, échographe on vous explique le pire …  on vous rassure ensuite et on vous présente la note… Et même pas un Docteur Ross pour faire passer la pilule!

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Vous avez dit fatiguée?

Notre expérience de jeunes parents a débuté sur les chapeaux de roue c’est vrai. La faute à un RGO très embêtant (pour ceux qui connaissent). Alors je ne sais pas si c’est plus difficile parce que c’est à l’étranger, que le système est différent, ou tout simplement car c’est notre premier enfant mais il faut avoir les nerfs solides: la prise en charge est impeccable mais on frissonne rien qu’à l’énoncé des examens demandés (et oubliez « NFS-chimie-iono », ça n’existe pas)

Depuis je vous rassure, tout est rentré dans l’ordre! On a une puce en parfaite santé, et qui déteste son pédiatre.. tout est normal 🙂

Mon parcours médical OU comment j’ai plongé dans le système de santé américain PART 1

Je me suis dit aujourd’hui que je ne pouvais pas vous laisser dans l’ignorance! Parlons Santé, parlons docteur, parlons bébé…. Je vais vous raconter mon histoire médicale.

Part 1 : le suivi de grossesse et l’accouchement

Lorsque nous sommes arrivés aux US, j’étais enceinte de 5 mois, suivie en France, par une sage femme compétente, dans une clinique où tout est acquis (la langue, la prise en charge des frais, le suivi). Je savais TOUT, j’avais mon programme personnalisé!

Oui mais voilà, en arrivant à Miami, je ne savais plus rien! J’avais juste en ma possession un petit bout de papier avec le nom d’un gynécologue, recommandé par une amie que je n’avais pas vue depuis 1 an et demi! Je vous ai déjà expliqué ici l’importance d’avoir une bonne assurance santé, alors venons en au concret:

  • Attendre son premier enfant, c’est déjà l’aventure (en terre inconnue)

Après le stress de l’inconnu (et si je gardais ce bébé dans le ventre pour toujours, il est bien là, non ?), je suis passée à l’action. En rencontrant ce gynécologue (Obgyn), j’ai tout de suite été rassurée. Le courant est bien passé entre nous, il m’a expliqué longuement et lentement la façon dont tout allait se dérouler.

A part le fait que je me suis battue pour avoir 1 test de toxoplasmose en 4 mois (on m’a d’ailleurs presque prise pour une folle, enfin une French Parano), le reste du suivi est comparable à la France. Quoi que moins médicalisé: on ne vous dit rien sur vos résultats sanguins « si tout va bien, vous n’avez pas besoin de savoir quels sont vos taux de globules! ». Pas faux.

J’ai donc vécu ma grossesse en pleine forme, au soleil et sans forcer (et avec une vraie Baby Shower!). Un luxe je sais.

  • Le jour de gloire est arrivé!

Quelques RDV et échographies émouvantes plus tard, le médecin m’annonce une césarienne programmée car le bébé est en siège complet. Trop risqué pour faire une version (est ce bien vrai ?). J’avoue avoir été un peu déçue au départ, mais si bébé a décidé de rester dans cette position, pourquoi le forcer à changer ?

Ici, on ne prend pas de risque et on signe des tas de papiers qui vous ôtent le droit de poursuivre la clinique ou le médecin en justice. Mais qu’importe….

Un beau jour de janvier 2012, Romain et moi étions prêts à accueillir notre poupée. Souvenir inoubliable d’une ambiance relax mais concentrée, vision improbable du pédiatre, portable vissé à l’oreille en arrivant à la salle d’opération, des abeilles infirmières nombreuses et bruyantes, ma chemise bleue d’hôpital trop grande et enfin le gynécologue criant à Romain de prendre une photo lorsqu’il nous présenta le bébé… irréel!

Sophia était née…

A SUIVRE Part 2 : le suivi pédiatrique

Notre happy Thanksgiving sans Américain

Thanksgiving, qu’est ce que c’est ? Cela signifie « Action de grâce » ; A l’origine cette fête était destinée à remercier les Indiens et le Ciel d’avoir permis aux premiers pèlerins venus d’Angleterre de s’installer et de vivre sur le sol américain grâce aux bonnes récoltes qu’ils ont pu y faire.

C’est durant la présidence de Franklin Roosevelt, en 1941, que Thanksgiving fut finalement déclarée « legal holiday » par le Congrès et fut instaurée le 4ème jeudi du mois de Novembre.

De nos jours, les Américains célèbrent Thanskgiving où qu’ils soient. Le côté religieux joue une part moins importante qu’autrefois, les réunions de famille sont de circonstance. Les invités peuvent apporter des plats pour la célébration mais surtout pas de cadeaux.

Mais pourquoi l’avons nous célébré? Cette coutume pour nous, européens, est INEXISTANTE aussi bien dans le calendrier que dans les faits. Et bien quasiment pour les mêmes raisons, je m’explique:

Avec quelques amis français, libanais, québécois  nous avons discuté, ri et dégusté un succulent repas préparé d’une main de maître par notre hôtesse du jour Loubna. Aucun américain me direz-vous ? Et bien non, personne pour nous raconter l’histoire de jour particulier, personne pour nous expliquer l’importance que ça représente. Curieux non ? Pas tant que ça, c’était aussi l’occasion de nous réunir, de partager un moment « en famille » puisque la nôtre est loin. En résumé, nous aussi, on a remercié les Indiens et le Ciel, d’avoir partagé une bonne dinde mise sur notre route!

Et puis surtout, nos enfants sont américains, c’est un peu pour eux aussi!

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Rappel des faits (le menu pour faire simple):

– Une bonne et grosse dinde fondante, et sa sauce cranberries (petites baies rouge, proche de la myrtille, très populaire ici)

– Haricots verts aux noix et au bleu, et purée de pommes de terre

– Pain au maïs et tartelette à la patate douce (répondant au doux nom de sweet potatoe)

– LA traditionnelle Pumpkin Pie (tarte à la citrouille)

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Sophia et ses nannies

N’oublions pas que cette date ne rime pas forcément avec réjouissance pour tout le monde, puisque pour de nombreux Amérindiens (ou natif américains), l’Action de grâce constitue une célébration de guerre. C’est ce jour qui marque l’arrivée de ceux qui, loin de se montrer si reconnaissant que cela à leur égard, profitèrent de la générosité de leur peuple pour l’anéantir plus tard.

Depuis les années 1970, les communautés de natifs-Américains organisent durant Thanksgiving des marches en mémoire du génocide subit par leurs ancêtres.

Funny Thanksgiving Ecard: Happy Native American Genocide Day.

Recherche crèche désespéremment…

Alors voilà, je vous explique:

Coquinette aura 1 an dans 1 mois et demi ; elle a bien profité de sa maman et de son papa, des ballades en poussette, des parcs et autres magasins. Dans quelques semaines, voire quelques mois tout au plus, j’aurai un permis de travail (enfinnnnnnn!!!), ce qui signifie que je serai disponible sur le marché du travail avec un boulot à la clé (j’espère!). Bon, je ne me donne pas de délai pour trouver mais…

La plage, ça va 5 minutes…

Ceci pour expliquer les choix qui s’offre à nous pour le mode de garde:

* le papa : OK le papa a un emploi du temps aménagé mais garder une petite fille sur un bateau, très peu pour lui… et pour elle!

* la nounou: indispensable en garde occasionnelle, pour nous délivrer de notre rôle de parents le temps d’un resto, d’un ciné ou d’un cocktail au consulat français! Il faut compter du 12$ heure en moyenne. Mais on oublie pour la garde en full time, à moins de vider sa bourse de 400$ semaine minimum!

* la crèche ou daycare: Après avoir visité une dizaine d’entre elles, à Miami Beach, Downtown, Coconut Grove, Doral… tous les quartiers de Miami, je peux vous dire qu’on trouve de tout! On a l’impression qu’elles n’obéissent à aucune loi (sauf celle de la jungle).

Un petit récapitulatif s’impose pour délier ce sac de noeuds:

1- Emplacement: L’important est de trouver une crèche pas trop de loin de son domicile ou travail, afin de pouvoir récupérer son enfant dans de bonnes conditions. Le trafic, la pluie (ici = inondations!), les quarts d’heures facturés en plus, sont autant de points à prendre en compte!

2- La crèche en elle-même: faire attention à l’espace alloué au enfants, et aux classes. En général, elle accueille des enfants âgés de 3 mois à 4 ans ( la maternelle débute à 5 ans ici!). Autant privilégier des crèches avec un jardin, des classes fermées (groupes: infants, toddlers, pre-school) ou des open spaces pas trop open justement. Parfois, les lieux sont tellement propres qu’on à l’impression d’être à l’hôpital : on rentre avec des protections chaussure, on utilise l’antibactérien toutes les 2 minutes, rassurant mais flippant aussi, On deviendrait presque hypocondriaque!

3- Encadrants ou Teachers: compter 1 encadrant pour 4 enfants, pas plus. Au-delà, c’est le capharnaüm. Certaines crèches ont un enseignement religieux (juif surtout), d’autres se rattachent à un mouvement éducatif (Montessori). Il faut faire le tri! Point positif: très peu de délai d’attente, de quelques jours à quelques semaines.

Je veux étudier!

4- Prix: cela varie entre 100$ et 250$ semaine, selon les activités proposées, le quartier, le rattachement à la Ville/Etat/Gouvernement. Une « bonne » crèche coûte environ 750$. A cela, se rajoute les frais d’inscription et de matériel, éventuellement l’uniforme (t-shirt et short so cute), le repas du midi.

Autant dire que c’est cher. On oublie les allocs, ça n’existe pas. Ici, c’est comme tout, il faut payer pour avoir de la qualité. De notre côté, nous avons repéré 2 ou 3 crèches qui conviendraient, reste à faire LE choix en fonction de mon futur lieu de travail. Et à la façon dont Coquinette regardait tout ce petit monde évoluer lors de nos visites, pas de doute, ce qu’elle veut elle, c’est être avec les enfants…. on a intérêt à faire le bon choix!

Je vous tiens au courant!