Expatriation, migration ou comment bien gerer l’aventure

Pour toutes les personnes qui sont parties a l’etranger (en tout cas, la plupart des gens que je connais), l’aventure commence sur les chapeaux de roue, en terre inconnue. Tout cela parait complique au depart. On me demande souvent comment tout a commence, comment nous avons gere les choses … un petit apercu ci-dessous.

1- Le depart se fait la plupart du temps a l’occasion d’une proposition professionnelle, en contrat local ou expatrie (de plus en plus rare, avec les avantages et le cote « colon qui s’implante »). La preparation et l’organisation demandent entre 6 mois et un an, parfois moins quand le job est a pourvoir en urgent. Si vous n’avez pas de projet solide, ou pas de job sur place, c’est un gros risque de partir, je ne le dirai jamais assez!

2- Bien sur, votre vie actuelle est chamboulee. Si vous etes en couple, le conjoint « qui suit » doit quitter son employeur, les enfants quitter leur ecole, et on fait les au revoirs a la famille, aux amis, a la maison ou l’appart qu’on aimait tant. On se pose mille et une questions sur la langue, les coutumes, l’adaptation au pays…. et bien sur, on se marie a la hate (j’en fait rire beaucoup la je crois), pour que le conjoint puisse suivre avec le visa 😉

Ci-dessous un extrait des nos derniers wekends

3- Une adaptation reussie passe par des bases solides. Si vous avez la chance que votre employeur vous paye votre container de meubles ou vous aide a trouver un logement (et pourquoi pas, prendre en charge une partie), alors c’est deja un gros +. Car il faut sortir les sousous quand on arrive, qui plus est, aux USA. Le tout est de trouver un logement convenable, dans un quartier correct. Prendre une assurance sante, surtout pour les enfants, et trouver ecole ou garderie. Cela prend du temps, et il ne faut pas hesiter a demander des infos aux « locaux » ou francais deja installes.

4- Et ensuite ? Ensuite, tout se met en place petit a petit. Vous vous adaptez a votre nouveau job, vous trouvez vos commerces preferes, vous vous faites des amis, americains, cubains et francais. Votre famille et vos amis vous manquent bien sur. Mais la vie d’avant s’efface tout doucement, tout comme vos habitudes, votre cote raleur, et l’impatience generalisee. Ici on vit a la cool et on enjoy les choses facilement! Et je dis: heureusement! Car c’est ce qui permet de s’adapter a une vie nouvelle sans trop regarder en arriere. Idyllique n’est ce pas? Oui mais c’est aussi de l’obstination car il y a le revers de la medaille et les contraintes liees au pays. Je ne raconte pas les sueurs froides liees aux factures, la perte d’emploi, le manque de vacances, l’instabilite du visa… tout cela, j’ai connu et beaucoup autour de nous egalement.

Ci-dessous, notre weekend avec Marie et sa petite famille (qui vous parlera de son experience bientot dans le blog)

5- Le retour. Alors vous rentrez? Tout depend de votre visa au depart.. Si c’est une mission temporaire, quelques mois avant, il faut tout recommencer et repartir a l’etape 1! Pas facile mais on est forme a ca maintenant. Et si on restait ? Croyez moi, on se pose regulierement cette question. De notre cote, nous avons une green card mais elle ne fait pas tout, surtout elle ne garantie pas l’emploi, ne paie aucune facture, ne vous donne pas de vacances, et ne cuisine pas francais 🙂 Tant que nous n’avons pas la citoyennete, un gros faux pas, et c’est retour illico en France.

Avec le temps, avec l’experience acquise, on a encore plus soif d’aventure. Et on s’endurcit, on resiste plus longuement aux epreuves et on rebondit! De notre cote, on aimerait poursuivre l’aventure ici encore, mais on est conscients des difficultes et des opportunites a saisir. On est partis a deux, avec un seul job, un visa, pas de container ni de logement …. et nous voila 4, avec 2 jobs en ayant change plusieurs fois, une green card, une maison a nous…. et toujours pas de container retour 😉 Regulierement, on se dit qu’on va rentrer, que ce sera plus facile, et pourtant on est encore la 5 ans apres !!

Dans mon prochain article, je laisse la parole a Marie, une amie francaise, qui vous parlera de son aventure ici aux US.